Résumé :
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Le psychiatre à la suite de Karl Jaspers, maître d'Hannah Arendt, peut-il mêler sa voix au débat sur la banalité du mal ? La réponse est positive, avec des arguments historiques, psycho dynamiques et médico-légaux, notamment puisés à la clinique des tueurs en série, des génocidaires et des terroristes. L'antienne de la théorie situationnelle doit être corrigée à la lumière même de ce dont Hannah Arendt a eu l'intuition : le vide de la pensée, condition du mal, ce que la clinique de la seconde partie du vingtième siècle a appris à décrire en termes de pensée opératoire, de carence élaborative ou d'alexithymie. Si Hannah Arendt s'est trompée sur la personne d'Adolf Eichmann, elle a par contre saisi toute l'importance du rapport entre l'absence de mentalisation et l'action criminelle. Ainsi peut-on sortir du balancement entre la démonisation (ce sont des monstres) et la généralisation (tout le monde peut le faire dans certaines circonstances). La barbarie des hommes ordinaires ne doit pas nous conduire à confondre banalité et généralisation du mal.[résumé d'auteur]
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