Résumé :
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Cet article interroge la manière dont il est possible d’étudier le développement de l’enfant en s’inscrivant à la fois dans le cadre d’une approche générale de la psychologie, qui se définit par l’étude de l’effet des variations situationnelles sur la conduite, et dans le cadre d’une approche différentielle, qui étudie les variations systématiques de cette conduite entre les individus. Cette approche, qualifiée de transactionnelle, est appliquée à l’étude du développement de l’enfant dans le domaine de la quantification des probabilités. Les données ont été recueillies auprès de 167 enfants scolarisés en classe de CP et de CE1 devant résoudre une version modifiée de l’épreuve piagétienne de quantification des probabilités comportant 18 items de difficulté variable. La modélisation en classes latentes des données recueillies a permis de distinguer quatre groupes d’enfants présentant des patterns de réponses distincts. Ces groupes d’enfants ne présentent pas la même sensibilité aux variations dans les caractéristiques des items, ce qui traduit l’existence de différences dans les stratégies mobilisées pour s’adapter à la tâche. On remarque en particulier que les enfants les plus âgés sont plus sensibles à ces variations situationnelles, et mobilisent en conséquence un nombre plus important de stratégies adaptatives. [résumé d'auteur]
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