Résumé :
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Dans les années qui ont suivi la dernière guerre mondiale, la psychothérapie institutionnelle, la psychiatrie de secteur et aussi le - désaliénisme - se sont imposés comme des références dans l'organisation des soins en santé mentale en France. Ils passent actuellement pour des références authentiques d'une - psychiatrie militante È. Qu'en est-il exactement ? La psychiatrie est, avant tout, une pratique clinique du quotidien ; elle est, dans certaines circonstances, une vocation, mais elle n'est jamais un sacerdoce. La question peut alors se poser en d'autres termes, notamment en envisageant l'engagement comme une forme de construction identitaire impliquant l'adhésion à une vision du monde spécifique. L'exercice professionnel de la psychiatrie suppose un engagement dans un rôle social en accord avec des valeurs et des attentes par rapport à la santé mentale. La psychiatrie militante renvoie, avant tout, pour Louis Le Guillant, Lucien Bonnafé, Georges Daumézon, Philippe Paumelle et bien d'autres, qui leur emboîtent encore aujourd'hui le pas à un certain rapport aux questions politiques, sociales et sociétales à l'oeuvre dans leurs pratiques mêmes. Elle suppose la motivation, ne serait-ce que d'un petit nombre d'acteurs, à porter le projet du changement. [résumé d'auteur]
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