Résumé :
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Les femmes en âge de procréer sont autant, voire plus à risque, de développer des pathologies mentales durant leur grossesse et la période du post-partum que les femmes de la population générale. Cependant, pour le spécialiste, la décision de traiter une femme enceinte n'est pas facile en raison du passage transplacentaire des molécules psychotropes et, par conséquent, d'une possible tératogénicité ainsi que de séquelles à long terme pour l'enfant. Les risques de non-traitement peuvent toutefois être plus élevés que ceux du traitement, pour la santé mentale de la mère, mais aussi si l'on tient compte des difficultés potentielles de la mise en place d'un lien mère-bébé de qualité dans un contexte de pathologie mentale et de ses répercussions à long terme. Notre article passe en revue la littérature des dix dernières années concernant les différentes classes de psychotropes en utilisation pendant la grossesse et l'allaitement. La question de la sécurité des psychotropes et en particulier de leur utilisation chez les femmes enceintes et allaitantes reste encore souvent sans réponse et attend davantage d'études systématisées. [résumé d'auteur]
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