Résumé :
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Les études épidémiologiques nord-américaines établissent que 50 % des jeunes en besoin de protection ont déjà reçu des diagnostics de troubles mentaux. Du côté de la justice des mineurs, de 50 % à 60 % des jeunes contrevenants répondent positivement aux critères d’un trouble mental. Ces taux de prévalence élevés posent la question de l’utilisation de services liés à la santé mentale, du recours aux médicaments psychotropes et de l’observance des prescriptions de tels médicaments. On pourrait croire que l’encadrement sécuritaire et la surveillance dans les institutions pour jeunes sont garants d’excellents comportements d’observance. Or, nos travaux antérieurs montrent que tel n’est pas le cas. L’Organisation mondiale de la santé (2003) a indiqué que l’observance est associée à des facteurs liés au patient et à d’autres qui sont d’ordre clinique (la maladie et le traitement), familial (l’implication des parents) ou contextuel (l’équipe de soins et le système de santé). Au plan conceptuel, on peut se référer à un modèle cognitivo-comportemental centré sur les processus individuels ou à un modèle systémique centré sur les interactions entre l’individu et son environnement social. Dans la perspective d’un usage optimal des médicaments, l’observance devient un comportement et une attitude contextualisés. Dès lors, pour les comprendre, il paraît fort important de comprendre les théories subjectives de la maladie que se forgent les jeunes, ainsi que l’alliance de travail qu’ils établissent avec le médecin prescripteur. [Résumé de l'auteur]
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