Résumé :
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Après une catastrophe extrême, telle un génocide, selon quelles modalités la transmission peut-elle s’effectuer ? Dans la transmission normale, c’est la famille qui doit servir d’interface entre la réalité psychique interne et la réalité sociale externe, en assurant pour les membres qui la composent des tâches de contenance, transformation, liaison et transmission. L’auteure propose le concept de famille survivante pour désigner une famille, qui du fait d’une catastrophe collective survenue à la génération précédente, ne parvient plus à assurer son rôle d’instance médiatrice entre le sujet et le social, ce qui entrave l’accès à la subjectivité de ses membres. Une vignette clinique illustrera quelques-uns des aspects de la communication de ces familles, les difficultés de différenciation, et l’intolérance à l’affect, qui se traduit par une incapacité à ressentir et exprimer les affects, que l’on peut qualifier d’alexithymie groupale. [Résumé d'auteur]
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