Résumé :
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Dans ses premières définitions de l’Œdipe, Freud associait au mythe grec la tragédie de Hamlet dans laquelle il n’est pas question de rivalité avec le père mais avec l’oncle paternel. Des histoires familiales montrent fréquemment comment un oncle, cette fois-ci maternel, peut représenter un modèle d’identification inconsciente en lieu et place d’un père défaillant. Après une fulgurante œuvre poétique, Arthur Rimbaud aurait poursuivi sa vie en Afrique sur les traces de son père, ancien militaire sur ce continent. Cependant, il semble que le poète ait été bien plus fortement hanté par son oncle maternel dont il eut pratiquement le même destin, oncle révolté et fugueur qui s’engagea à 17 ans dans la légion d’Afrique après une « méchante affaire », au désespoir des siens. Le jeune Arthur se serait alors identifié au frère de sa mère, décédé quand il avait 1 an : la construction œdipienne se révèle donc, dans ce cas, plus complexe qu’une triangulation classique de type « enfant-père-mère ». [résumé d'auteur]
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