Résumé :
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Si l'hallucination est bien, comme le souligne H. Ey après Esquirol 'une perception sans objet à percevoir', la question de l'objet de l'hallucination devient problématique. Cet objet est partagé entre l'expression sensorielle de la subjectivité inconsciente et la construction illusionnelle de la représentation des percepts. Or pour H. Ey, l'objet de l'hallucination n'est ni l'un (poure subjectivité) ni l'autre (déformation et reconstruction des percepts). L'objet de l'hallucination pour si sensoriel qu'il soit et pour autant qu'il n'est pas issu d'une hallucination isolée des divers sens (Eidolie, Protéidolie,Phantéidolie pour H. Ey), mais relève d'un 'état' délirant (hallucination délirante), cet objet se dérobe constamment à sa pleine saisie, car il est avant tout un fait de langage qui témoigne d'un bouleversement radical du rapport du Sujet au Monde. Dès lors que l'objet de l'hallucination relève d'une catégorie à part qui n'est ni la catégorie de l'imaginaire ni la catégorie de la perception, il devient problématique de vouloir le saisir et l'objectiver soit sous la forme des productions esthétiques des plasticiens dont H. Michaux donne l'exemple [résumé d'éditeur]
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