Résumé :
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De récentes dispositions juridiques, applicables depuis janvier 2005, permettent à des parents de déclarer pour leur premier enfant un nom de famille en le choisissant parmi les leurs. Le nom de famille a, depuis, supplanté le patronyme et une nouvelle forme nominative a été créée, le double nom qui associe un nom paternel et un nom maternel. Cette réforme aussi importante que complexe, amorcée en 2002 et appliquée en 2005, touche en particulier les modalités de transmission du nom à l’enfant et offre à la recherche un terrain inédit et privilégié pour explorer les représentations de la famille dans la société aujourd’hui. Cette nouvelle institution, au sens où elle favorise la transmission du nom par attribution, draine avec elle jusqu’à l’enfant la charge supplémentaire d’un engagement personnel. Elle souligne également la perméabilité du nom aux enjeux psychiques inconscients et montre que la transmission est une question éminemment singulière qui prend sa couleur dans un mouvement d’appropriation propre à chaque sujet dans son histoire.[résumé d'auteur]
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