Résumé :
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Le fonctionnement de la mémoire autobiographique mobilise un nombre important de fonctions cognitives incluant notamment les fonctions exécutives, le langage, la cognition sociale, la conscience de soi, le traitement des émotions, les capacités perceptives. Du fait de cette complexité, elle se met en place tardivement au cours du développement. Elle comprend deux composantes : les souvenirs épisodiques et les connaissances sémantiques sur soi, le tout en étroite relation avec l’identité personnelle ou self. Dans l’autisme, la composante épisodique est perturbée à la fois chez les enfants et chez les adultes alors que la composante sémantique est affectée uniquement chez les enfants, avec un oubli progressif des connaissances personnelles, suggérant un défaut de sémantisation. Ceci pourrait être dû à un manque de réactivation et à un défaut de consolidation, liés aux troubles du langage et à un retard de développement du self, notamment en relation avec les difficultés d’interactions sociales. Ce retard pourrait se réduire à l’âge adulte. L’origine de ces difficultés est discutée au regard des théories cognitives majeures évoquées dans l’autisme et posent la question de savoir si cette identité atypique ne serait pas le résultat des particularités perceptives, cognitives et sociales observées dans l’autisme. [résumé d'auteur]
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