Résumé :
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La première édition de cet ouvrage date de 1999, donc de plus de quinze ans. A l’époque, rares étaient les lacaniens qui prêtaient, ne serait-ce qu’une attention historique, à l’apparition du diagnostic d’état-limite. Quand Jean-Pierre Lebrun et moi proposâmes d’organiser un colloque sur ce thème, il ne put se tenir qu’en Belgique. Depuis, les marges de la psychose ont été étudiés par tous les lacaniens, que ce soit en suivant le signifiant de « psychose ordinaire » proposé dans les mêmes années par Jacques-Alain Miller, ou en acceptant cette idée d’un état limite qui ne fasse pas en tant que tel structure clinique, mais état transitoire ou persistant du sinthome. Ce n’est pas un hasard que les premiers à s’y intéresser de près furent des praticiens de l’adolescence, et d’abord ceux qui constituèrent le Bachelier, Patrick Delaroche, Olivier Douville, Christian Hoffmann, Didier Lauru, Serge Lesourd et Jean-Paul Mouras. Certes il y avait communauté de travail et de recherche entre nous, mais, précisément, on peut tout autant considérer l’adolescence comme un état limite ordinaire et provisoire du sujet que l’état limite persistant comme une impossibilité d’accomplissement des opérations adolescentes.Pour autant qu’on puisse concevoir une psychopathologie associée à la clinique psychanalytique, les derniers apports de Lacan, avec l’invention du sinthome, transforme radicalement les solutions de continuité entre névrose, psychose et perversion, et éloigne encore plus cette clinique sous transfert de toute pathognomonie, celle qui fait un retour en force dans la psychiatrie contemporaine [avant propos de l'ouvrage]
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