Résumé :
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Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis est l’une des artistes les plus remarquables du début du XXe siècle, comparée régulièrement à Vincent Van Gogh. Paraphrène, hospitalisée en psychiatrie durant les dix dernières années de sa vie, que nous enseigne-t-elle à propos de la création, tout d’abord en général et ensuite comme solution d’auto-thérapie ou d’évitement de la décompensation psychotique (processus de sinthomation) ? Qu’en dit-elle et quelle est la fonction ou la place de la peinture chez elle ? Au-delà du fait de la sinthomation picturale, peut-on identifier plus précisément le processus enjeu dans son rapport intense à la pratique artistique et à la création, entendue comme surgissement d’un signifiant nouveau pour l’Autre ? Le processus sinthomatoire chez Séraphine, présente des caractéristiques méritant d’être observées. D’une part, il se déroule en deux temps successifs, le premier religieux et le second artistique, particularité semblable à celle que l’on trouve chez d’autres créateurs psychotiques. D’autre part, il permet d’identifier la qualité signifiante singulière que prend pour elle l’élaboration de son art, ce que nous identifions sous le concept de signifiant trans-iconique.[résumé d'auteur]
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