Résumé :
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Afin de mieux comprendre les relations, encore insuffisamment étudiées, entre les fonctions sensorielles et la maladie d'Alzheimer, la Fondation Médéric Alzheimer a réuni un groupe d'experts multi-disciplinaire. Aux cinq sens d'Aristote, il faut aujourd'hui ajouter la proprioception, la cognition motrice et la perception de la douleur. Lorsque la cognition se détériore, la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer voit le monde qui l'entoure avec son expérience sensorielle, sans qu'elle puisse toutefois intégrer toutes ces informations pour comprendre le contexte. Le traitement des multiples informations sensorielles par le cerveau est étroitement lié à des processus cognitifs. Les déficits sensoriels réduisent considérablement l'autonomie des personnes malades dans la vie quotidienne, leurs relations avec autrui, augmentent leur isolement social et le risque d'accidents. Les professionnels impliqués dans les maladies neurodégénératives restent insuffisamment sensibilisés aux déficits sensoriels, qui peuvent fausser l'évaluation de la cognition. Il existe pourtant des outils de repérage simples de ces déficits, notamment pour les troubles de la vision, de l'audition et de l'équilibre qui peuvent être corrigés. De nombreuses interventions pour la réhabilitation cognitive ou l'amélioration de la qualité de vie s'appuient sur les fonctions sensorielles. L'environnement des personnes malades doit être adapté pour le rendre compréhensible, confortable, sûr et si possible thérapeutique. [Résumé d'auteur]
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