Résumé :
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Cette recherche porte sur l'évaluation du Quotient de Développement (QD) de nourrissons ayant vécu des situations de défaillances parentales précoces, avec trois groupes différents et deux groupes contrôles. Le test utilisé, le Brunet-Lézine II, a été proposé à 30 nourrissons en pouponnière (groupe 4). Le groupe témoin était constitué de 30 enfants élevés dans des familles sans trouble apparent de la parentalité et accueillis en crèche au moins à mi-temps (groupe 5). Il n'y a pas de différence significative concernant le QD global (QDG) entre les deux groupes, mais davantage d'enfants de pouponnières présentent des QD partiels dysharmoniques. L'analyse des QD partiels montre que l'équivalence des QDG entre les groupes 4 et 5 est due à un QD postural supérieur souvent de 15 points dans le groupe 4.Une recherche parallèle a été effectuée en pouponnière. Onze enfants ont été testés à leur arrivée puis un mois après, afin d'être au plus près du vécu traumatique familial puis d'évaluer l'effet protecteur éventuel du séjour en pouponnière. Le QDG de chaque enfant a augmenté de manière significative entre les deux rencontres. Le test de développement du Brunet-Lézine est apparu comme un bon indicateur de la souffrance psychique du nourrisson. L'évaluation duelle en collectivité ferait resurgir des manifestations anxieuses chez certains enfants lorsqu'ils n'ont plus l'étayage groupal des pairs, ce qui entrave leurs compétences. En pouponnière, l'intériorisation d'un modèle groupal pourrait aussi influencer la capacité d'individuation de jeunes enfants.[Résumé d'éditeur]
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