Résumé :
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Les hallucinations ont une origine complexe chez les personnes âgées et parfois les causes n'en sont pas claires. La dépression sévère, les effets secondaires des médicaments, les symptômes comportementaux et psychologiques de démence, la maladie à corps de Lewy et la psychose peuvent être responsables et se chevaucher. Le DAT-scan a été utilisé dans cette étude pour obtenir un diagnostic médical précis dans 78 cas de personnes de plus de 65ans présentant des hallucinations visuelles. Le protocole a été approuvé par le comité d'éthique régional. Soixante-dix-huit personnes, avec des hallucinations visuelles, ont été recrutées après leur acception formelle pour joindre l'étude. Une évaluation médicale, incluant la recherche de dépression, les effets secondaires des médicaments, un syndrome parkinsonien et des antécédents de chute, a été effectuée. Le DAT-scan était réalisé dans le département de médecine nucléaire avec mesure semi-quantitative de la synthèse de dopamine. Dix-neuf patients, avec maladie de Parkinson mais sans troubles cognitifs ou hallucinations, ont bénéficié d'un DAT-scan pour évaluer un tremblement et leurs résultats ont été comparés avec ceux de patients ayant une maladie à corps de Lewy. Trente-trois patients, avec une maladie à corps de Lewy, avaient une synthèse de dopamine réduite dans le striatum. Le DAT-scan ne permettait pas de faire la différence entre la maladie à corps de Lewy et la maladie de Parkinson. Le DAT-scan, dans ces deux cas, montrait une activité dopaminergique des noyaux gris moindre que chez les patients déprimés, qu'ils aient ou non des troubles cognitifs, ou dans la psychose, même en présence d'un syndrome parkinsonien secondaire à un traitement antipsychotique. En conclusion, dans certains cas difficiles de personnes ayant des hallucinations, le DAT-scan peut être utile pour faire le diagnostic entre maladie à corps de Lewy et d'autres pathologies psychiatriques. Le seuil de trois pour le ratio striatum/cervelet est celui qui permet la meilleure discrimination entre présence et absence de dénervation dopaminergique.[résumé d'auteur]
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