Résumé :
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Fin 2011, la Haute Autorité de santé a publié ses recommandations en matière d'utilisation des 3 inhibiteurs de l'acétylcholinestérase (IAChedonépézil, rivastigmine et galantamine) et de la mémantine pour la prise en charge médicamenteuse de cette maladie. Dans cette étude, nous avons évalué le suivi de ces recommandations dans 5 établissements d'hébergements pour personnes âgées (EHPAD) de la région de Mulhouse (Alsace, France). Sur les 402 résidents identifiés, l'absence de troubles cognitifs dans le dossier médical est retrouvée dans 191 cas (47,5 %). Parmi les 211 cas de démence (52,5 %), un tiers était des maladies d'Alzheimer (MA ; 35,6 %), 15,2 % des démences mixtes ou plurifactorielles et 13,7 % des démences vasculaires. Dans un tiers des cas (29,9 %), le diagnostic n'était pas précisé. L'historique des prescriptions des 402 résidents a permis d'identifier 86 ordonnances contenant au moins un traitement spécifique de la MA (21,4 %). Ce traitement était toujours prescrit le jour de l'enquête chez 65 d'entre eux (16,2 %). Une prescription appropriée (mono-prise journalière, bonne dose et bonne indication en fonction du diagnostic et du stade) n'était observée que dans 55,9 % des cas pour la mémantine et 52,3 % des cas pour les IAChE. Vingt-neuf ordonnances (49,2 %) étaient conformes aux recommandations de l'HAS. En ne prenant en considération que la dose journalière prescrite, alors 25 ordonnances (42,4 %) étaient en adéquation avec les recommandations. En d'autres termes, près d'une ordonnance sur 2 (44,1 %) relevait d'un mésusage. Les 21 arrêts de prescription concernaient pour 9 un IAChE, 8 la mémantine et les 4 autres étaient représentés par une bithérapie (IAChE et mémantine). Si dans 48,0 % des cas la cause était un stade trop avancé de la maladie, dans 19 % des cas elle n'a pas été retrouvée.[résumé d'éditeur]
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