Résumé :
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La création et la passion féminines peuvent s'apparenter à des expériences subjectivantes et sublimatoires qui permettent d'étudier le lien entre le masochisme et le féminin. Pour cette étude, les auteures choisissent plus spécifiquement de passer à la loupe la vie et l'oeuvre de l'écrivaine franco-cubaine Anaïs Nin (qui fut l'une des premières femmes de lettres à écrire des ouvrages érotiques). Elles voient Nin convoquer un théâtre de figures masculines, ayant des rôles différenciés et répondant à des fonctions précises : le mari (Hugh Parker Guiler alias Ian Hugo), apaisant et protecteur ; l'amant (Henry Miller), séducteur et créateur ; le psychanalyste sauveur (Otto Rank) ou dominateur (René Allendy) ; et le père incestueux. Elles prétendent que Nin, par sa recherche masochique et inépuisable d'excitations et de passions tumultueuses, favorise son écriture mais met à mal ses capacités sublimatoires. Laissant de côté l'écrivaine scandaleuse et sulfureuse, elles proposent d'analyser la portée de la passion en clinique adolescente. Et, à partir de la question (posée en entretien) de savoir comment vivre le manque imposé par l'absence de l'autre aimé, elles envisagent les enjeux de la passion amoureuse liée à l'écriture y compris dans ses formes modernes de type 'short message service' (SMS) comme constituant un passage essentiel en vue de l'élaboration du féminin à l'adolescence. [à partir du résumé d'éditeur]
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