Résumé :
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Depuis une cinquantaine d'années, la plupart des ouvrages français d'histoire de la psychiatrie accordent une place importante à des documents inédits, provenant essentiellement de dépôts d'archives parisiens. Les sources utilisées dépendent de l'époque étudiée. Foucault (1961, 1972) a exploité principalement les fonds du XVIIIe siècle de la Bibliothèque Nationale et de la Bibliothèque de l'Arsenal (lettres de cachet). L'Américaine D. Weiner (1977) a découvert aux Archives Nationales un document important sur Pussin, le surveillant de Pinel. Pour le début du XIXe siècle, Gauchet et Swain (1980) ont utilisé des sources manuscrites administratives provenant des Archives Nationales et des Archives de l'Assistance publique de Paris (minutes du Conseil général des hospices). Pour la période 1838-1880, des documents plus proprement cliniques et médicaux, les registres de la loi de Bicêtre et de la Salpêtrière, déposés aux Archives de l'Assistance publique, ont été exploités, parfois dans un but statistique (Ripa, 1986 ; Goldstein, 1987 ; Edelman, 2003 ; Murat, 2011). Les archives départementales (Charuty, 1985) et les registres de certaines maisons privées parisiennes (Murat, 2001 ; Edelman, 2003) ou d'asiles de province (Quétel, 2009) ont servi à d'autres recherches. Les documents manuscrits mis à jour doivent être replacés dans leur contexte et confrontés aux imprimés de l'époque. L'intérêt des archives est alors capital pour la remise en cause d'une histoire hagiographique et comme base d'une approche quantitative de l'internement psychiatrique sur la longue durée. [résumé d'éditeur]
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