Résumé :
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La neuropsychologie et les neurosciences ont permis ces dernières années de développer une connaissance approfondie du fonctionnement du cerveau sain et des conséquences de lésions et maladies cérébrales. Elles se sont appuyées sur des statistiques rigoureuses. Cependant, dans leur effort de rigueur, elles ont tendance à gommer l'impact de ce qui n'est pas cérébral : le mode de vie des gens, leur niveau d'éducation... bref leur culture. Aux yeux des neurosciences, la culture, c'est-à-dire du 'bruit', est un facteur à neutraliser. Par exemple, les valeurs standards de certains tests neuropsychologiques ont été fixées par et avec des sujets caucasiens droitiers, souvent monolingues, et éduqués. Le cerveau moyen souvent utilisé en neurosciences est celui obtenu en moyennant les cerveaux de 250 Montréalais, afin d'obtenir des données les plus 'standard' possible. Or, dans notre pratique clinique, nous sommes confrontés à des patients de culture et de formation très différentes de celles étudiées dans nos publications. Dans ce dossier spécial, nous avons demandé à certains orateurs des 38es Journées de printemps de la Société de neuropsychologie de langue française, qui se sont tenues du 22 au 24 mai 2014 à Fribourg, Suisse, de présenter leur approche spécifique du thème de ces journées : 'Culture et neuropsychologie : de la cognition à la clinique'.[résumé d'auteur].
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