Résumé :
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Après une brève introduction à propos de l'historique du sevrage et des traitements de substitution, notre revue de la littérature vise à distinguer la dépression, entendue comme l'échec de la capacité dépressive, et la dépressivité considérée comme une défense, indiquant la capacité à se déprimer. Cette différence, à notre sens, fondamentale pour exprimer le vécu endopsychique des patients toxicomanes ou sous traitement de substitution, nous permet de postuler leur incapacité fondamentale à se déprimer. Or, le déclenchement d'une dépression comme passage obligatoire garantissant l'accès à la dépressivité, nous semble incontournable pour s'affranchir de toute dépendance. Notre étude exploratoire, issue d'un travail clinique avec Patrice rencontré en centre méthadone, prétend démontrer que la persistance de la dépendance psychique chez une personne anciennement héroïnomane, bénéficiant d'un traitement de substitution, est à mettre en parallèle avec le maintien d'une dépression latente ou masquée. Suite à une présentation anamnestique, nous proposons d'opérationnaliser et de repérer les éléments psychodynamiques de la dépressivité et d'en montrer l'échec grâce au TAT selon la méthode de l'école de Paris V.[Résumé d'éditeur]
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