Résumé :
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A partir des hypothèses de M. Milner et de R. Roussillon sur le médium malléable et des travaux de P. Fédida et P. Lafforgues, je soulignerai l'idée que le médium est le vecteur d'une fusion d'une partie de la réalité externe, permettant la constitution d'une interface, d'une discrimination et la création d'un symbole. Il est un opérateur de transformation de l'informel en formel, du quantitatif en qualitatif, du juxtaposé en conflictuel, à partir d'une activité appropriative, au travers d'un processus de subjectivation. Les éléments sur la malléabilité du médium (défonctionnalisation des objets, subversion du support, désignification des contenus, déqualification du matériau) seraient à inclure dans une théorie de la médiation, définie par une fonction 'trans', précisée par, au moins, trois termes : la transcorporation, la transfiguration et la transsymbolisation. Ceux-ci renvoient à trois types de malléabilité : le médium esthétique, le médium figuratif et le médium représentatif. Au travers d'un exemple clinique, issu d'un groupe de relaxation, il s'agira de repérer la mise en oeuvre de ces opérations comme modalités d'un travail de symbolisation.
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