Résumé :
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Les premières conceptions du traumatisme en psychiatrie, empruntées pour l'essentiel à la chirurgie, laissent progressivement place à partir de 1880 à des approches d'inspiration neurologique mieux à même de rendre compte de sa composante émotionnelle. Les névroses vont dès lors constituer le modèle de référence dominant pour les troubles d'origine traumatique. Deux grandes conceptions vont alors s'opposer : celle de l'hystéro-traumatisme incarnée par J-M Charcot, celles d'une névrose particulière, la névrose traumatique conçue par H. Oppenheim. Nous verrons qu'en deçà de cette 'querelle des névroses', ce sont deux paradigmes qui s'affrontent : celui du terrain héréditaire, en l'occurrence pour Charcot la diathèse, l'événement traumatique ne venant qu'en révéler ou en actualiser le potentiel pathogène ; celui d'une pathologie entièrement engendrée par l'accident et dont nous verrons qu'elle est conçue sur le modèle physiologiste du réflexe, réflexe en l'occurrence causé par un choc physique périphérique et un choc nerveux central, l'un l'autre se renforçant mutuellement.[résumé d'éditeur]
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