Résumé :
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Le terme de 'données probantes' est traduit du concept anglais d'evidence, c'est à dire une preuve issue de la recherche ou une connaissance scientifique reconnue. Cette dynamique de pratique probante (evidence-based practice) a émergé dans les années 1980, dans le contexte de la médecine, avec l'EBM : evidence-based medecine. A ce moment-là, les acteurs de la formation estimaient que les sources usuelles d'informations médicales, que sont les manuels et la formation continue, étaient inefficaces car continuellement dépassées : les travaux de recherche offraient des résultats à un rythme trop rapide pour être intégrés dans ces sources de connaissances (Meyer, 2011). Parallèlement, il était reproché aux médecins qui se fondaient sur leur expérience ou leur intuition de ne pas tenir compte des résultats de recherche et donc de devenir incompétents (Strauss et al. 2005). Il est alors devenu nécessaire de se référer aux études réalisées et à leurs résultats (les données prouvées ou acceptables, donc probantes), pour adapter les prescriptions à la connaissance réelle, en perpétuelle évolution. Cette dynamique de pratique probante s'est rapidement transmise aux professions paramédicales : infirmières, masseurs-kinésithérapeutes, et bien sûr ergothérapeutes ! Ainsi est née la pratique fondée sur les preuves ou Evidence Based Practive (EBP).
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