Résumé :
|
La maladie chronique est définie par sa durée, qui est supérieure à un an. Elle requiert des soins spécialisés. Elle impose des limites fonctionnelles et affecte les différentes sphères de la vie : familiales, sociales, scolaires et les activités qui leur sont reliées. Dix à 20 % des enfants et des adolescents vivent avec une maladie chronique et ils ressentent plus de stress, d'anxiété et de symptômes de dépression que leurs pairs (8 %) en bonne santé. Ces jeunes sont aussi souvent marginalisés parce qu'ils sont différents de leurs pairs. Afin de diminuer le stress vécu des ateliers d'écriture sont créés. En France, l'écriture est employée dans différents milieux, notamment en psychiatrie auprès d'adultes et d'adolescents. Des études empiriques avec groupes contrôles, aux États-Unis, ont montré que l'écriture, dite expressive (écriture au « je » par laquelle une personne exprime un vécu intense et les émotions ressenties lors de cet événement) pouvait avoir un impact positif sur les symptômes psychiques et physiologiques. Elle a été comparée à l'écriture « neutre » et à l'absence d'écriture. La majorité des études ont eu lieu en milieu adulte, mais il en existe, cependant, quelques-unes concernant les jeunes. Dans cet article nous proposons d'examiner brièvement, d'abord, les études en milieu adulte pour mieux comprendre le processus d'écriture et son impact sur la santé. Par la suite, nous nous attarderons aux quelques études en milieu pédiatrique et scolaire où elle a été utilisée pour amener les jeunes à exprimer leurs émotions et leur vécu et nous examinerons les stratégies utilisées pour inciter les jeunes à exprimer leur vécu. L'emploi de l'écriture « expressive » en pédiatrie, auprès des adolescents atteints d'une maladie chronique, amènerait une diminution des symptômes physiologiques et psychologiques. Elle aurait aussi un impact sur la cognition en amenant une meilleure exploitation des ressources personnelles pour s'adapter à la situation, car le fait d'écrire contribuerait à donner un sens aux événements vécus. Elle favoriserait également l'introspection et pourrait devenir complémentaire aux traitements médicaux, en diminuant la détresse psychologique.[ résumé d'éditeur]
|