Résumé :
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Malgré le foisonnement actuel dans le champ de la psychothérapie, des voix s'élèvent pour crier la crise de la psychanalyse. Cette prétendue crise ressemble plus à une véritable reprise de la croissance qui s'était provisoirement arrêtée dans un point nodal et traumatique : la théorie du traumatisme. Point que Freud n'a pu dépasser faute de soutien thérapeutique ; pire, il a été détourné et aveuglé par son prétendu ami et psychanalyste W. Fliess, « médicastre et chatouilleur du nez ». Les rapports avec son ami, élève et véritable thérapeute, S. Ferenczi, illustrent bien cet épisode. La redécouverte et la réhabilitation actuelle de la pensée de Ferenczi, et avec elle de l'importance de l'émotion, de la séduction, du traumatisme, de l'intergénérationnel, de l'intersubjectif, etc., ainsi que le pluralisme actuel dans le champ théorique et pratique de la psychanalyse et de la psychothérapie, montrent une vitalité qui s'était perdue dans la théorie de « l'esprit isolé ». La reprise de la croissance actuelle part de ce point d'arrêt historique. On est peut-être, comme le conseillait Kohut, en train de moins étudier Freud pour plus étudier l'homme. [résumé d'éditeur]
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