Résumé :
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La clozapine est un antipsychotique atypique, qui en raison de sa toxicité hématologique reste essentiellement indiqué dans le traitement de la schizophrénie résistante. La mise en place d'un traitement par clozapine s'accompagne donc de recommandations de bon usage. L'enquête descriptive présentée ici a pour objectif de comparer les pratiques de prescription de la clozapine à l'hôpital aux référentiels, à savoir l'AMM et les recommandations des experts concernant la schizophrénie résistante. L'enquête a duré un mois et a porté sur 61 patients. Il apparaît que la clozapine est non seulement prescrite à des patients souffrant de schizophrénie mais aussi à des patients souffrant de troubles de l'humeur et en particulier de troubles bipolaires. Elle n'est jamais prescrite en première intention. Par ailleurs, elle se trouve associée à un autre psychotrope dans 88 % des cas (n=38) et notamment à un antipsychotique dans 42 % des cas (n=18), pratique qui n'est recommandée qu'en dernier recours pour des patients non améliorés par différents traitements. L'enquête met ainsi en évidence de nouvelles tendances : prescription de la clozapine dans les troubles de l'humeur, association de psychotropes et particulièrement d'antipsychotiques à la clozapine, cela au risque de multiplier les effets indésirables hématologiques, cardiaques et neurologiques et alors que les experts sont réservés quant à la pertinence de telles pratiques.[résumé d'auteur]
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