Résumé :
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Problématique : dans un contexte d'augmentation de l'offre de jeux, l'expertise réalisée par l'Inserm en 2008 établit le constat d'un risque de dépendance aux jeux de hasard et d'argent chez 2 à 3 % des joueurs. Les études internationales tant qualitatives que quantitatives justifient l'attention portée aux joueurs au titre des addictions, dans une perspective de santé publique. En France, il existe un véritable besoin de connaissances épidémiologiques pour mesurer l'ampleur du phénomène et mobiliser les professionnels de l'addictologie. Objectifs : en 2007, la première étude française de prévalence du jeu excessif est menée en Côte d'Or auprès de 2 976 consultants fréquentant un centre de médecine préventive du réseau national des centres d'examen de santé de l'Assurance maladie. Méthode : en complément des outils utilisés habituellement pour le bilan de santé et la situation de précarité (score EPICES : Evaluation de la précarité et des inégalités de santé dans les centres d'examen de santé), un autoquestionnaire complétant l'Indice canadien du jeu excessif est proposé à chaque consultant. Résultats et discussion : 1 906 questionnaires étaient exploitables. Les résultats montrent que sur l'année écoulée, 55,5 % des consultants jouent à des jeux de hasard et d'argent. Parmi ces joueurs, les taux de prévalence de jeu problématique, de jeu à risque modéré et de jeu à risque faible sont respectivement estimés à 0,7 %, 3,6 % et 10,7 %. Les caractéristiques des joueurs indiquent une surreprésentation des jeunes, des hommes et des situations de précarité, variant en fonction de la gravité des problèmes de jeu. L'utilisation de cet autoquestionnaire pourrait être proposée à d'autres structures de prévention pour préciser les estimations sur l'ensemble du territoire français [Résumé d'éditeur]
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