Résumé :
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L'intervention dans la phase précoce des troubles psychotiques s'est grandement développée au cours des 20 dernières années. Malgré d'importantes avancées au plan de l'organisation des services de soin et de certains aspects de l'approche thérapeutique des patients qui traversent cette phase critique de la maladie, certains facteurs limitent probablement les bénéfices de tels changements. Parmi ces facteurs, l'absence d'une connaissance des mécanismes neurobiologiques à l'œuvre dans la phase précoce des psychoses joue un rôle central : une meilleure connaissance de ceux-ci contribuerait, par le biais de l'identification de marqueurs biologiques valables, à une identification plus fiable des patients durant la phase des prodromes et à la définition d'éventuels sous-groupes de patients. Elle permettrait également l'identification de nouvelles cibles pharmacologiques, et le développement de traitements visant les mécanismes plus intimement liées au développement de la maladie. L'étude de l'hypothèse d'un déficit en glutathion comme facteur de vulnérabilité de la schizophrénie, explorée actuellement dans le cadre d'une étroite collaboration entre cliniciens et neuroscientifiques de l'université de Lausanne, constitue un pas dans cette direction.[résumé d'éditeur]
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