Résumé :
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Comme dans tout hôpital de jour, la question de la dépendance est au cœur de notre clinique; nous en témoignerons dans une présentation de cas. Ce travail s'appuiera aussi sur un constat : le corps semble de plus en plus mis en jeu par l'individu dans tout type de relation thérapeutique ce qui correspond plus généralement à une véritable mutation du rapport au corps. Discours, symptômes et surtout conduites se retrouvent à cette intersection de cette dimension corporelle dont c'est le vivant (de la chair) qui semble bel et bien de plus en plus convoqué: inflation des pratiques corporelles telles piercings, automutilations et autres violences envers soi, etc. Ce détour par le corps, notamment, devrait permettre un abord de cette mise en tension dépendance et autonomie. Mais au fond cette question de la dépendance à l'institution n'a-t-elle pas quelques rapports avec ce que la psychanalyse formalise comme l'effet aliénant de l'amour comme effet du transfert? Il y aura donc tout intérêt à examiner en quoi le savoir sur la direction de la cure nous donne des indications sur ce qui peut en être déduit (au sens de ce qui peut en être repris et de ce qui doit en être clairement distingué) des particularités du transfert dans et à l'institution, sans omettre ce qu'il en retourne de sa dissolution: hors des liens d'amour, qu'est-ce qui peut faire consister la dépendance? Quel acte serait aujourd'hui approprié comme réponse institutionnelle à un individu enkysté dans son rapport au corps ? [résumé d'auteur]
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