Résumé :
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Le fait qu'un patient atteint de lésions cérébrales méconnaisse ses troubles ou nie être malade peut constituer une mesure de protection contre un événement traumatisant, mais il peut également avoir des conséquences néfastes dans la vie courante et rendre difficile la prise en charge thérapeutique. Cette méconnaissance est un phénomène encore mal cerné et fait intervenir des dimensions multiples : neurologique, neuropsychologique, psychopathologique et psychosociale. Trop souvent considérée sous un angle catégoriel, la méconnaissance est, en fait, le plus souvent partielle ou incomplète. Son évaluation pose des problèmes qui ne sont pas résolus, car les résultats des diverses méthodes utilisées ne sont que faiblement corrélés entre eux. L'opposition entre une conception neurologique (anosognosie) et une conception psychopathologique (déni) nous paraît devoir être remplacée par une approche intégrative, explorant systématiquement les différentes dimensions impliquées pour mieux adapter la prise en charge de la méconnaissance [résumé d'auteur]
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