Résumé :
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Comment représenter le 'sans nom' des angoisses psychotiques irreprésentables de type agonies primitives, quand la particularité du langage chez le psychotique nous porte au point de confusion entre le mot et la chose ? Un processus de démétaphorisation défensif se présenterait comme une régression à la littéralité des métaphores, prises 'au pied de la lettre'. Mais un retour à l''équation symbolique' doit faire envisager de relativiser la primauté du champ du concret sur le métaphorique, particulièrement dans les processus psychotiques. Cliniquement, l'observation et l'attention sont portées tant aux mots des psychotiques, qu'à ce qu'ils mettent en acte souvent à travers leur corps, celui-ci réalisant alors la performance d'une incarnation métaphorique, transitoire, lieu et support en chair d'une première inscription de l'irreprésentable. Ces expressions métaphoriques, dans leur littéralité, fournissent des indicateurs très précieux de la nature des agonies primitives sous-jacentes et qui menacent constamment l'intégrité corporelle comme le sentiment continu d'exister ; mais également de l'étendue des processus primaires qui infiltrent le rapport au monde des psychotiques. [résumé d'auteur]
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