Résumé :
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La recherche porte sur les jeux de fiction avec le téléphone. 90 enfants, répartis également en trois groupes d'âge, ont été observés individuellement dans une situation semi-standardisée : groupe 1 (20-24 mois), groupe 2 (30-36 mois), groupe 3 (36-55 mois). Chaque enfant doit téléphoner fictivement à une personne absente (premier degré de complexité fictionnelle), à une poupée absente (deuxième degré de complexité fictionnelle), à une poupée présente (troisième degré de complexité fictionnelle). On évalue par ailleurs le niveau du script qu'il utilise (script : téléphoner à quelqu'un) et le niveau de ses productions langagières (MLU, complexité des énoncés et productivité lexicale). Les résultats montrent que l'activité ludique des enfants dépend de leur âge et du degré de complexité fictionnelle qui caractérise la situation de communication. Par ailleurs, cette complexité fictionnelle ne prédit pas le niveau du script utilisé, ni le niveau des productions langagières (à l'exception de la productivité lexicale et pour le seul groupe 3). Ces résultats sont interprétés dans le cadre d'une théorie des systèmes de représentations qui permettent l'évocation de l'interlocuteur, l'exécution du script et la conversation téléphonique. [résumé d'auteur]
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