Résumé :
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Le stress oxydant est la résultante d'un déséquilibre entre la production de radicaux libres et les systèmes de défenses antioxydants. Le système nerveux central, de par sa consommation importante en oxygène, sa surface étendue d'échange membranaire et un taux relativement bas d'enzymes antioxydantes, représente un lieu privilégié pour le stress oxydant. Ce dernier serait d'ailleurs impliqué dans plusieurs pathologies du système nerveux central, telles que la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson ou la chorée de Hungtington. Dans ce travail, nous proposons d'étudier, à travers une revue de la littérature, les différentes perturbations des systèmes antioxydants observées dans la schizophrénie, leurs corrélations avec les caractéristiques cliniques et thérapeutiques, et de discuter l'implication de ces observations dans la physiopathologie de la schizophrénie. Une baisse de l'activité des enzymes antioxydantes (super oxyde dismutase, glutathion peroxydase, catalase), des concentrations plasmatiques des différents constituants du système de défense non enzymatique (albumine, bilirubine, acide urique, oligoéléments) ainsi qu'une augmentation de la peroxydation des lipides ont été constatées chez les patients schizophrènes. Ces perturbations sont corrélées à la sévérité des signes négatifs de la maladie et peuvent être influencées par le traitement neuroleptique. Ces résultats font suggérer la place de ces perturbations, comme base biochimique des anomalies du système nerveux central, observées dans la schizophrénie, et évoquer le rôle potentiel des antioxydants dans la stratégie thérapeutique.[résumé d'auteur]
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