Résumé :
|
L'objectif de l'étude est, d'une part, d'étudier la mortalité d'une cohorte de 150 sujets présentant une schizophrénie chronique suivis pendant 14 ans et, d'autre part, de rechercher des variables prédictives de la survie. Cent cinquante sujets présentant une schizophrénie chronique (research diagnostic criteria, RDC) ont été inclus entre 1991 et 1995 et réévalués en mai 2005. À l'inclusion, la symptomatologie clinique a été évaluée par l'échelle brève d'évaluation psychiatrique (BPRS), l'échelle d'évaluation des syndromes positifs et négatifs (PANSS) et l'inventaire abrégé de dépression de Beck (BDI). Différents taux de mortalité ont été calculés dont le taux absolu à partir de la méthode de Kaplan-Meier et le ratio de mortalité standardisé (RSM). La valeur prédictive de différentes variables a été testée par une régression multiple selon le modèle de Cox. Dans les analyses ont été distinguées la mortalité globale et celle par suicide. Le taux de mortalité absolu est de 18,57% avec un RSM de 4,83. Le taux de mortalité absolu par suicide est de 6,98%. Une proportion élevée de sujets masculins, une dose importante en neuroleptiques expliquent notamment la mortalité globale des schizophrènes. Une dose élevée de neuroleptiques et une proportion élevée de sujets classés ' positifs ' selon l'indice composite de la PANSS sont prédictives de la mortalité par suicide. Cette étude de suivi d'une cohorte de sujets ayant une schizophrénie chronique montre une surmortalité importante d'origine naturelle et non naturelle.[résumé d'auteur]
|