Résumé :
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Cette recherche explore l'impact de l'instrument de mesure de l'état de santé, sur l'ampleur des inégalités sociales de santé à l'aide d'un modèle d'équations structurelles à variable latente. Nous créons un indicateur synthétique de santé latente à partir de quatre indicateurs : la santé perçue, les limitations d'activité, les maladies chroniques et la santé mentale. Nous séparons ensuite la contribution des variables sociodémographiques à l'explication de la santé latente, de leur contribution directe à chacun des indicateurs de santé, assimilable à des biais de déclaration. Les résultats confirment des différences sociales d'état de santé latent mais aussi l'existence de biais de déclaration. À santé latente donnée, les femmes et les personnes âgées déclarent plus souvent des maladies chroniques. Les problèmes de santé mentale semblent surdéclarés par les femmes et les personnes isolées et sous-déclarées par les plus âgées. Les inactifs et les retraités déclarent plus souvent des limitations d'activité, de même que les cadres. Enfin, les personnes les plus éduquées, aux revenus élevés, les cadres et les professions intermédiaires déclarent plus souvent des maladies chroniques tandis que les personnes peu éduquées sous-déclarent la mauvaise santé perçue. Si les quatre indicateurs explorés souffrent de biais, l'indicateur de maladies chroniques est celui qui biaise le plus la mesure des inégalités sociales de santé. [résumé d'auteur]
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