Résumé :
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La mémoire de travail se réfère à un système à capacité limitée pour le maintien temporaire et le traitement de l'information. Son exploration chez les patients atteints de schizophrénie a fait l'objet de très nombreux travaux portant sur différents types de populations et utilisant une large gamme de tests cognitifs. Malgré la diversité des méthodologies, la majorité des études récentes met en évidence des déficits affectant toutes les composantes de la mémoire de travail chez les patients atteints de schizophrénie. Ces déficits ne semblent pas être liés à l'âge, au sexe, au QI prémorbide, à la durée d'évolution des troubles et aux symptômes positifs de la maladie, mais apparaissent corrélés à un bas niveau d'instruction et aux symptômes négatifs et de désorganisation. Ils seraient présents dès le début des troubles et sont également retrouvés parmi les parents des patients et chez les sujets présentant une personnalité schizotypique pouvant ainsi constituer des marqueurs de vulnérabilité de cette affection. L'effet spécifique des médications antipsychotiques sur la mémoire de travail a été peu exploré. Quelques études rapportent un effet bénéfique de certains neuroleptiques atypiques, notamment la rispéridone. Son niveau de fonctionnement a été trouvé fortement prédictif du degré d'acquisition d'habiletés psychosociales contribuant ainsi dans le pronostic fonctionnel des patients. Son déficit a fait l'objet d'une remédiation cognitive spécifique avec comme résultat une amélioration mesurable et durable.[résumé d'auteur]
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