Résumé :
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L'interprofessionnalisation est au cœur des préoccupations actuelles de la prise en charge globale des patients. La psychogériatrie ou gérontopsychiatrie, union de deux pratiques, semble porter dans sa nature même cette interprofessionnalité, mais n'est-ce pas simplement un échange alimentant la réflexion propre de chaque professionnel ? Ainsi, la réunion de synthèse, rassemblant une fois par semaine tous les professionnels du service de gériatrie à orientation psychiatrique, est souvent le théâtre d'une compilation d'informations dont chacun des acteurs retire ce qui concerne son domaine d'intervention au détriment d'une véritable analyse commune des problématiques biopsychosociales concernant le patient. À cet état de fait, plusieurs éléments d'interprétation d'ordre éducationnel, éthique et culturel peuvent être avancés. Ainsi, la posture de chacun des soignants face à l'autonomie du patient sera influencée par sa propre conception de la notion d'autonomie et par les spécificités de son domaine d'intervention (soin, rééducation, prescription). En définitive, la communication entre les soignants et avec le patient reste tributaire de paramètres temporels. L'amélioration de celle-ci doit permettre de faire exister le soignant, l'équipe et le patient au sein d'une référence collective, l'interprofessionnalisation est bien alors une dynamique et non un état !
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