Résumé :
|
Cet article propose une synthèse des travaux ayant eu recours à la tâche de décision lexicale avec amorçage sémantique chez les patients schizophrènes. Les résultats obtenus à l'aide de ce paradigme sont hétérogènes : les schizophrènes obtiennent des effets d'amorçage sémantique soit supérieurs, soit inférieurs, soit égaux à ceux des sujets sains. Ces résultats sont susceptibles de refléter, chez ces patients, un dysfonctionnement des processus automatiques et/ou contrôlés sous-tendant l'obtention de ces effets. La littérature montre que si un dysfonctionnement des processus contrôlés est largement étayé chez les patients schizophrènes, l'efficience du processus automatique de diffusion de l'activation reste controversée. Cette absence de consensus quant au fonctionnement du processus automatique peut être reliée aux manipulations des variables expérimentales (SOA, proportion de paires de mots reliés, consignes) effectuées par les auteurs, qui ne permettent pas d'évaluer avec certitude son efficience. D'autre part, certaines relations sémantiques privilégiées par les auteurs (amorçage par médiation) ne semblent pas être les plus pertinentes pour permettre de comprendre comment se diffuse l'activation sémantique chez ces patients. Enfin, certains sous-types de patients ont particulièrement été étudiés, rendant ainsi les généralisations à la population difficiles.[résumé d'auteur]
|