Résumé :
|
L'inhibition de retour (IOR), phénomène observé au cours du paradigme d'orientation visuospatiale se définit par des temps de réaction à une cible visuelle survenant dans une région de l'espace venant d'être explorée, temps plus longs que ceux correspondants à une région nouvelle non indicée auparavant. Considéré de nature automatique, il ferait intervenir un couple de processus facilitation/inhibition déterminant son apparition mais il refléterait également une intervention de mécanismes attentionnels et oculomoteurs. Plusieurs études rapportent une IOR absente ou retardée chez les patients atteints de schizophrénie. Quelques études n'ont pas retrouvé ce déficit mais des différences méthodologiques pourraient expliquer ces contradictions. Ce déficit de l'IOR semble stable dans le temps, sans lien avec la psychopathologie ou la durée d'évolution de la maladie. Les données sur les effets des neuroleptiques sur l'IOR sont très limitées. La reproduction de ce déficit dans deux modèles pharmacologiques de psychose (diméthyltryptamine et kétamine) renforce la spécificité du trouble dans les modèles de psychose organique. Des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer la pertinence de cette anomalie à représenter un marqueur trait élémentaire de la schizophrénie.[résumé d'auteur]
|