Résumé :
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La fréquence de la consommation de tabac chez les patients schizophrènes varie entre 60 et 90 % des sujets selon les études contre 23 à 30 % en population générale. Les patients schizophrènes inhalent la fumée plus profondément, leur taux d'extraction de nicotine par cigarette est plus élevé que celui des sujets témoins. La dépendance tabagique est sévère dans cette population. Comme en population générale, la consommation de tabac est liée aux autres dépendances, en particulier l'alcoolodépendance et la dépendance au cannabis. La réduction de l'espérance de vie liée au tabac chez les patients schizophrènes est principalement liée à l'augmentation du risque cardiovasculaire. Celui-ci est aggravé par d'autres facteurs de risque également plus fréquents chez les patients schizophrènes, en particulier les troubles de la glycorégulation, les troubles du métabolisme lipidique, l'obésité et la sédentarité. La consommation de tabac semble liée à une automédication de certains symptômes psychotiques, en particulier de certaines anomalies cognitives. Les effets de la consommation de tabac sur la cognition des patients schizophrènes restent cependant modestes et transitoires.[résumé d'auteur]
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