Résumé :
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Au XIXe siècle l'occultisme se développe. La photographie est alors utilisée comme un support d'enregistrement de phénomènes paranormaux et surnaturels (aura, ectoplasme, silhouette fantomatique, forme spectrale des défunts). De nombreux photographes « spirites » proposent aux endeuillés une dernière rencontre avec le disparu. Il s'agit donc non seulement de faire revenir le disparu mais d'en fixer la trace, d'en imprimer la présence et de donner à l'absence un caractère « illusionnaire ». Ce mouvement spirite aurait pu être une anecdote de l'histoire s'il n'avait connu un succès retentissant. Les questions qu'il pose s'articulent d'une part autour du conflit qui oppose l'influence croissante d'un discours positiviste et scientiste à l'émergence d'une croyance en l'occulte et, d'autre part, autour de la question de la nécessaire illusion, d'une traversée hallucinatoire qui juxtapose la croyance en l'apparition à la conviction de la présence. [résumé d'auteur]
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