Résumé :
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L'auteur présente d'abord la ligne brisée de la démarche de Freud. Lorsque sa théorie du refoulement, source de sa méthode interprétative de symbolisation des traces d'un passé perdu, buta sur ses limites, sans l'abandonner, il les représenta par une théorie des dépendances du Moi. Mais, bien que concevant une voie interprétative par le refoulement oedipien, la butée sur la répétition de traces traumatiques le conduisit à une méthode de construction régénérant le passé perdu. Mais la vérité-mensonge de la croyance lui fit alors se représenter le souvenir comme un inconcevable imposant à l'analyste une parole indécidable inévitablement clivée en sa vérité. Il s'arrêta sur cette aporie que Bion ouvrira par la méthode analytique de l'« acte de foi ». L'auteur présente dans cette perspective l'engagement de l'analyste comme sa capacité matricielle de contact en creux avec ce qu'il ne conçoit pas, tiers mélancolique d'où sourd une parole spécifique, indécidable en sa vérité de sens, mais indubitable en sa vérité pour deux. [résumé d'éditeur]
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