Résumé :
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Les grandes illusions de la passion amoureuse si bien exprimées dans la pièce de Racine 'Phèdre' sont dominantes dans le délire érotomaniaque, un des trois délires décrits par Gaëtan Gatian de Clérambault. Nous aurons à différencier cet « idéal » pétri d'illusions qui le rapproche de l'aliénation, de l'illusion de la grande passion amoureuse. Par rapport à la « réalité » freudienne que l'érotomanie occulte, la grande passion ne la retranche pas, le sujet se confronte à « l'impossible ». C'est le choix de l'objet qui s'avère irréaliste, mais le passionné n'y peut rien. L'exemple de Catherine Pozzi est caractéristique de cette grande passion. La vie se charge de décanter les élans passionnels de l'amour naissant et d'y retrouver l'amour normal qui, d'après Freud, s'adresse à un objet dont le choix vient s'inscrire selon la trajectoire du désir dans une histoire analysable. Le langage, les échanges, le symbolique esquissent et articulent le dialogue des amoureux. [résumé d'éditeur]
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