Résumé :
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Le développement des conduites à risque amène à s'interroger sur les mécanismes psychologiques impliqués dans leur réalisation. Notre objectif est de souligner l'importance et le rôle des facteurs de personnalité et émotionnels dans la réalisation du comportement. Les facteurs concernés sont la recherche de danger et d'aventure, l'anhédonie, le bien-être subjectif et les émotions différentielles. La population est constituée de 74 plongeurs (H/F) répartis en 2 groupes selon leur type de pratique, ayant ou non subi un antécédent d'accident. Des échelles d'autoévaluation ont été utilisées et ont donné lieu à un traitement statistique. Ce sont la sous-échelle de Recherche de danger et d'aventure de Zuckerman (Thrill and Adventure Seeking, 1980), l'échelle de Plaisir de Snaith-Hamilton (Snaith-Hamilton Pleasure Scale, 1995), l'échelle de Bien-être subjectif de Diener (Subjective Well-Being, 1995), et l'échelle d'Émotions différentielles d'Izard (Differential Emotion Scale, 1972). La recherche de danger et d'aventure est une variable caractéristique des sujets ' à risque '. Les résultats étayent le poids des variables émotionnelles dans la prise de risque. Les émotions négatives du bien-être apparaissent comme facteur de risque, ce qui rend possible le recours à la notion 'd'émotionnalité'. De plus, les sujets accidentés évaluent ressentir plus d'émotions positives après l'activité que les autres sujets. En revanche, les résultats concernant l'anhédonie ne sont pas significatifs. Sont ainsi soulignées les interactions entre conduites à risque et émotions que nous envisageons en termes de régulation émotionnelle.[résumé d'auteur]
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