Résumé :
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La psychanalyse a partie liée avec l'anthropologie. Les échanges et dialogues, et les incompréhensions tout autant entre ces deux disciplines, ont fait l'objet d'une très vaste littérature. Les stratégies d'échanges obéissent à des rhétoriques qui sont celles de l'analogie, de l'emprunt, ou de la distorsion. Les emprunts ont parfois fonction, pour les psychanalystes de justifier de l'aspect ' méta ' de leurs constructions, et de rendre compte de ce qui, de la psychanalyse est applicable à l'ensemble de l'Histoire des civilisations. Un des termes privilégiés de l'anthropologie est celui d'ethnie or ce terme fait l'objet, parallèlement à son dégagement, d'une importante demande sociale et idéologique. Il serait demandé à l'explication ethniciste de rendre compte d'un certain nombre de tensions dans les rapports d'insertion du sujet migrant et de ses enfants dans les institutions de soin et/ou d'éducation. Ce paysage idéologique peut remodeler considérablement les scénarios de terrain et les postures du clinicien et de l'anthropologue telles qu'elles lui sont assignées. Les rhétoriques et thématiques nourrissent les échanges entre anthropologie et psychanalyse doivent prendre en compte une critique de la fabrication idéologique du référent ethnique pour prendre en considération les conflits subjectifs et leurs inscriptions sociales.[résumé d'auteur]
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