Résumé :
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Partant d'un cas de mélancolie anxieuse présentant un délire de négation d'organes, de négation de la mort et de négation de la parole, nous voulons montrer, d'une part, la spécificité du syndrome de Cotard dans la clinique de la psychose maniacodépressive. D'autre part, il s'agit d'étudier, autour des événements de corps et des signifiants surévalués, les liens logiques entre le syndrome de Cotard et la fuite des idées, le symptôme maniaque par excellence. Suivant ce que ce cas nous enseigne, nous pouvons considérer la parole liée à la sphère cotardisée du corps, sans trous et fuyant toujours vers le même point, comme une sorte de fuite des idées ordonnée. De son côté, ce qu'on appelle la fuite confuse des idées, une fuite expansive et autodestructrice, serait à comprendre comme l'envers de la parole cotardisée, où l'on trouve les événements de corps sous-jacents à une figure sphérique ou figée : ceux qui s'orientent vers l'acte. Ce parcours pourra nous aider à affiner notre conception des facteurs blancs dans la mesure où ils peuvent être pris comme des métonymies de la forclusion de la fonction paternelle. Autrement dit, cette étude peut nous amener également à déduire que la forclusion est à concevoir comme une opération partielle.[résumé d'auteur]
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