Résumé :
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L'auteur s'intéresse au problème des rapports entre la pathologie mentale et la diversité des cultures en introduisant deux restrictions. D'une part, il n'envisage pas la pathologie mentale dans toute son extension, mais il ne prend en compte que la sémiologie psychiatrique, depuis ses origines, vers le milieu du XIXe siècle, dans les traditions médicales française et germanique. D'autre part, il ne prend pas en compte, d'un point de vue synchronique, la diversité des cultures actuelles, en dehors de la culture de l'Europe de l'ouest et de l'Amérique du nord, mais il envisage cette dernière, depuis ses origines grecques, hellénistiques et romaines, jusque à la fin du XXe siècle, avec une continuité diachronique, qui commence par le Corpus hippocratique et rejoint la médecine contemporaine, en traversant l'Antiquité, les civilisations byzantine, juive et arabe du Moyen Âge, la Renaissance, l'Époque classique , le Siècle des Lumières et la Période positiviste. Il étudie les rapport de la pensée rationnelle et des conceptions apparemment surnaturelles à propos des origines de la pathologie mentale dans la médecine antique - folie d'Ajax, folie d'Héraklès - puis dans l'élaboration du pouvoir thaumaturgique des rois de France, depuis Robert le Pieux jusqu'à l'infortuné Louis XVI. Et il reprend alors la sémiologie psychiatrique moderne, dans la mesure où, avec la notion de signes primaires, elle s'affranchit des dépendances culturelles.[résumé d'auteur]
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