Résumé :
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La situation adoptive reste une expérience humaine riche en émotions quelles que soient les personnes qui la vivent (parents, enfants, frères et soeurs...). Mais être enfant adopté génère un développement psychique particulier. Parce que l'enfant adopté adopte aussi ses parents, il devient un enfant adoptant devant gérer de nombreux conflits relatifs à son identité. La problématique identitaire ressurgit notamment avec la période de l'adolescence. Le jeune adopté doit, non seulement, réaliser qui il est dans la réalité de sa naissance, c'est-à-dire son abandon, mais il doit aussi se sentir appartenir à sa lignée adoptive. Une série de transactions avec l'environnement s'effectue afin de résoudre cet enjeu du sentiment de filiation. Il apparaît que des variables autobiographiques, peu explorées jusqu'à présent, sont à prendre en compte pour mieux comprendre l'adolescent adopté. Certes, l'âge d'adoption est important dans cette observation, mais l'âge d'abandon et la durée écoulée entre ces deux âges (durée de latence) le sont tout particulièrement. Quelques résultats sont présentés ainsi qu'une étude de cas permettant de les illustrer et d'envisager une intervention appropriée pour les jeunes adoptés qui pourraient se trouver en difficulté psychique. Il semble qu'au-delà des problèmes d'identité, d'intégration, de réalisation de soi, l'expérience adoptive demeure une richesse, source d'épanouissement de l'être humain.[résumé d'auteur]
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