Résumé :
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Cette contribution identifie un certain nombre de paradoxes qui marquent la définition de la citoyenneté européenne. Nous montrons comment celle-ci court le risque d'être essentialisée en transformant les principes démocratiques en de purs symboles d'appartenance. En posant une distinction entre appartenance et identité, nous avançons qu'une définition de la citoyenneté selon l'appartenance fait l'impasse sur la spécificité des dynamiques qui caractérisent la constitution des identités dans le monde contemporain, en particulier sur la dimension d'individuation et de réflexivité qui s'attache aux processus d'identification, compris comme actes essentiellement communicationnels. Une citoyenneté qui puisse être véritablement politique exige que l'on passe, au sein d'un espace communicationnel commun, d'une logique des appartenances à une logique des identités. [résumé d'auteur]
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