Résumé :
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L'anticipation prénatale d'un enfant, dans le contexte d'une mort périnatale antérieure, risque d'être figée. Inversement l'attente d'un autre enfant peut permettre un travail psychique réparateur. Le vécu psychologique des femmes enceintes à la suite d'une grossesse ayant abouti à une mort in utero a été recueilli au cours d'entretiens cliniques et les premiers liens avec les enfants suivants ont été observés. Il s'agit donc d'une recherche clinique en psychopathologie et particulièrement d'un point de vue psychanalytique associée à une observation naturaliste et comparative des interactions parents-enfants, afin de prévenir l'impact de relations mal engagées avec l'enfant. Sur le plan métapsychologique, le modèle freudien du deuil est en question au-delà du domaine de la périnatalité : comment penser le deuil à propos de l'enfant mort avec qui la relation est fortement investie mais non représentable ? La mort in utero n'offrirait-elle pas une forme de figuration d'un objet narcissique de nature mélancolique ? Quel est l'effet de la violence exercée sur le corps maternel sur le féminin ? [résumé d'éditeur]
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